Le flat design, la Suisse, la vectorisation, les premiers diagrammes de BIG ; tout conduit les architectes, qui s’habillent en noir, à préférer le blanc…
Pour cette création en roof top, face à un magnifique traveling qui va de la place Bellecour à la colline de Fourvière, nous avons choisi de magnifier le noir et le blanc.
La géométrie s’expose ainsi plus naturellement, dans l’ombre et la lumière.
Il faut vous avouer que nous avons toujours une hésitation à la couleur, et si nous privilégions habituellement le matériau, ici, la base est le blanc pur. C’est le coloris de la résine polyuréthane coulée au sol.
Aux murs, on tolère un blanc nuancé « poussière de plâtre », qui crée une vibration chromatique au gré des heures.
Ponctuellement, les bois et le béton viennent perturber ou unir leur liaison.
Au centre de l’appartement, nous avons imaginé une boite noire ultra brillante, qui contient les éléments techniques, la cuisine et les pièces d’eau.
La laque noire miroir est un vide rempli de réflexions, au propre comme au figuré.
La distribution des chambres s’organise autour et le couloir résiduel est dématérialisé par le truchement de portes toutes hauteurs invisibles.
Les chambres des enfants sont conçues comme un dortoir avec des lits en hauteur qui dégagent l’espace de jeux. Le jeu des parois coulissantes autorise l’indépendance pour chacun.
Dans la chambre de maître, la tête de lit est conçue comme un parquet bois où les fines jointures laissent transparaître la lumière et tempèrent les contrastes.
Le séjour est la pièce maitresse.
L’espace, conditionné par une faible hauteur sous plafond, doit intégrer plusieurs fonctions, de l’isolement aux réceptions. C’est un plénum, dont les corniches soulignent une surface de toile tendue, laquée noire, qui crée la mise en abîme.
Nous avons souhaité aussi nous affranchir des seuils vers l’extérieur en créant une estrade pour obtenir une continuité de niveau et de matière (chêne teinté).
Cette option nous a naturellement conduits à la création des fauteuils, juste posés, qui se déclinent à roulettes sur les terrasses.
Crédit Photos: Erick Saillet
