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VILLAS
A proximité de l’océan, mais en retrait dans le bocage breton, le terrain est situé en limite de zone constructible et offre plusieurs pentes vers le paysage.
Entre les vallonnements, il offre quelques rares points de vue sur le port et les phares côtiers. Sur les hauteurs du site, une forêt séculaire offre sa protection aux vents du Nord.
C’est sur cette vaste parcelle que le propriétaire souhaitait construire son habitat, propice aux rêveries, en cadrant subtilement les trouées végétales vers l’océan.
Le projet était complexe car au delà des vues à capturer, il convenait d’éviter le voisinage, les vis à vis, et d’appréhender la topographie tourmentée du site vers le littoral. Il fallait aussi obtenir une vue surplombante afin de découvrir le plus possible le panorama offert, typique du littoral breton : Les découpes granitiques des premiers plans, le port, les ilots.
Les tentatives d’implantation furent nombreuses avant d’aboutir à cette formulation où l’architecture se déploie horizontalement, au point haut du site, perpendiculaire à la pente.
Il fallait optimiser les vues. Cela nous a conduit à projeter à l’étage supérieur une vigie en porte-à-faux, dont le volume crée, à lui seul, un véritable tableau pour un lit en majesté. Cette boite perchée nous a permis de glisser le garage au sein du bâti, en toute discrétion.
Au niveau bas, de plain pied, les chambres secondaires et un espace bien-être s’ouvrent largement sur les terrasses et la piscine. Ces pièces recouvrent ainsi une réelle autonomie.
Mais le véritable cœur du projet est la cuisine, ingénieusement implantée dans le vaste espace circulatoire qui dessert l’étage, les celliers, et le vaste séjour.
La cuisine disparaît : elle ne révèle rien de son identité fonctionnelle.
L’électroménager est totalement encastré en linéaire de boiserie comme un lambrissage en arrière plan.
Du coup, le point focal devient l’îlot central, tout en linéarité : il accompagne et interroge.
Totalement conçu par les architectes pour l’ébéniste, il contient l’induction, sa hotte intégrée, et l’évier avec robinet rétractable, le tout disparaissant sous un plateau coulissant. Ouvert il devient bar, et se déploie sur la piscine à débordement. Fermé il interroge mystérieusement, comme un monolithe.
Les façades opposées, à l ‘est, au bout du long cheminement d’accès au site, sont à l’inverse, massives, sans percements, dessinées pour ne rien dévoiler de la vue panoramique. L’entrée principale déroge à la règle par l’unique transparence de la boite de verre.
Seuls des matériaux locaux constituent les habillages. Si l’entrée et l’étage bas sont marqués de granit ou de grès XXL, l’étage dispose de planchers chauffants en bois clair, pour des ambiances et des atmosphères différentes.
Très épurée, la décoration mobilière est agrémentée d’œuvres d’art qui vont de paire avec une résidence qui cumule les superlatifs, à la marge d’un environnement pavillonnaire sans relief.
